Dans cette logique de l’ultra-libéralisme, les golden parachutes sont dorénavant fabriqués en Corée. Dit-on. Ils n’y sont qu’assemblés. Auparavant, ils ont été copiés, coupés, tissés, traités dans divers pays du sud, par des enfants, des cochons, des singes, tout ce qu’on veut du moment que ça coûte le moins cher possible. Ne parlons pas du matériau, une sorte de toile polymère produite par un conglomérat de mafieux qui font entrer ça par containers en Indonésie et ressortir blanchie comme par magie d’une île proche de la Tasmanie. Ces beaux produits pliés proprement par les trompes d’éléphanteaux sri-lankais et conditionnés au Chili, arrivent par avions blindés dans nos grandes métropoles occidentales puis sont parcimonieusement et cérémonieusement distribués à qui de droit dont le premier (et le dernier) geste sera de l’arrimer avec force clins d’oeil style à bon-entendeur-salut (ils ne croient pas si bien dire) et le saucissonner sur leurs torses suffisants avant que de prendre leur envol vers leur nouvelle vie de gogos nantis mais plouf, y aurait comme un bug, c’est plié, c’est du toc, de la merde, une vraie arnaque ! Le dit produit, aka golden parachute, se met en vrille, en torche ou en quatre, selon, et notre bonhomme à cestui-ci rattaché s’éclate comme une vieille tomate pourrie sans OGM, du temps où ça existait sans OGM. C’est crade, ça craint, c’est pas beau à voir. Moi je dis c’est bien fait pour eux. Mais j’ai rien dit. On s’en fout…
Ce tableau sera exposé à l’Aiguillage, la galerie des Frigos, du 26 mai au 12 juin. Plus de détails ici.
Peinture et texte © dominiquecozette