Le dernier salon ou l’on … clamse !

Ursin et Boistine

Officiel : le premier Salon de la Mort a ouvert ses portes hier au Carrousel du Louvre et j’en étais. Dame, ça nous concerne tous. On y passera tous. Mais curieusement, les visiteurs regardaient tout ça d’un air beaucoup plus détaché qu’au Salon des Rillettes  et du Pied de Cochon Réunis. C’est que ma foi, on a peine à s’y voir. Pourquoi je parle comme une vieille catho, là ?
Salon immense pas très gai, non par le sujet mais par la froideur des stands et de l’éclairage mais assez amusant à découvrir quand on a l’esprit un peu morbide. Outre les sociétés ordinaires de pompes, les Notaires et autres animateurs liés à la Grande Faucheuse, il y a des stands assez sympas comme celui du maquillage post-mortem qui nous ramène à six feet under, ceux dédiés à la mémoire du défunt : film de sa vie, livre de sa vie…On peut aussi, ante-mortem, y déposer la nôtre, de mémoire, qui restera ainsi éternellement dans notre famille.
On peut se faire faire son crâne en résine afin de déclamer la vanité connue : to be or not to be, il faut déposer sa tête dans un scanner et ça coûte 5000 euros. Beau cadeau pour un pot de retraite.
Il y a aussi des urnes funéraires très kitch, d’écologiques cercueils en carton imprimés de ce qu’on veut (champ de coquelicot, rayures bayadères…) et on peut y assister à toutes sortes de conférences allant sur le  don d’organe, l’euthanasie, les religions et la mort etc…
Et surtout, il y a de très belles expos liées à ce thème délicat comme celles de JP Witkin, Sophie Zénon et Boistine & Ursin, deux artistes de la mort qui font un travail joyeux et mordant appelé « tout doit disparaître ». (Photo)
Salon de la Mort jusqu’au 11 avril 2011 au carrousel du Louvre. Le site ici.

Texte © dominiquecozette

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