Une chanson douche

En vrai il est mieux, mais je l'ai fait de mémoire, et ma mémoire... !

Cet après-midi, je suis allée à pied à Leroy Merlin, j’avais besoin d’un flexible et d’un pommeau de douche. Benjamin est venu avec moi. Benjamin Biolay, qui d’autre ? Durant cette ballade ensoleillée, il n’a cessé de me susurrer de jolies promesses à l’oreille, j’en était toute retournée. Le problème, c’est qu’il trimballait tout son orchestre avec lui. Bon, ils étaient discrets, ils restaient derrière mais quand, même, bonjour l’intimité. Arrivés à Leroy, évidemment, j’étais assez baroque avec tout ce monde, plus Benj qui faisait de l’oeil aux bricoleuses venues choisir qui un abattant avec fleurs en inclusion qui un porte-savon en bois des îles. L’achat réalisé,  nous sommes ressortis dans la chaude atmosphère de la ville. Ses tendres murmures me langouraient, bon, il m’a aussi traitée de Miss Catastrophe… mais avec talent ! Arrivée chez moi, mon  époux a brisé ce si doux moment d’un jovial : tu as trouvé ce que tu voulais, ma chérie ? Aïe ! Je ne pensais pas qu’il était déjà rentré. J’ai demandé à Benj de dégager d’urgence avec sa clique, mais y avait plus personne. Merde !  Il aurait quand même pu y mettre les formes, j’sais pas, dire : c’est ton mari ou moi, ça se fait non ? Le dernier mec qui m’a fait ça, c’était Julien Doré. Voyez où ça l’a mené : nulle part !

Texte et dessin © dominiquecozette

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