C’est en tout cas le thème de ce livre qui m’a enflammée !
Sliv, jeune homme très doué est engagé dans une grosse boîte d’études qui s’avère être une organisation secrète internationale, le Consortium de Falsification du Réel ou CFR. Les motivations comme les dirigeants ne sont connus de personne mais l’organisation est une pieuvre dont les agents sont infiltrés dans le monde entier et peuvent accéder à n’importe quelles archives pour trafiquer l’histoire.
Ce qui est passionnant dans cette histoire, c’est que les scénarios pris en exemple nous plongent dans des domaines extrêmement variés et documentés. Les détails sont soignés et la narration fouillée.
Au long de ces presque 600 pages dévorées fiévreusement, notre héros se frotte à de drôles de personnages pas vraiment recommandables, son sens moral est mis à l’épreuve de façon très cruelle et quant à ses sentiments, amour, amitié mais aussi estime de soi, ce n’est pas toujours le nirvana.
Je ne connais rien d’Antoine Bello, il a écrit d’autres bouquins que je vais m’empresser de me procurer, mais je suis prête à lui baiser les pieds — qu’il aura pris soin de bien récurer dans un institut spécialisé — pour qu’il continue à me donner autant de plaisir. Et ce n’est pas cher payé ! Et si ça se trouve il est beau !
Antoine Bello. Les falsificateurs. 2007 chez Gallimard. 588 pages chez folio
Texte © dominiquecozette