Réponse du berger à la bergère

Ma chère Valoche,
depuis que tu as fait les tiennes, je n’ai jamais autant entendu parler de toi. Rassure-toi, je ne ferai pas un livre sur notre relation car j’ai beaucoup de boulot, de l’huile sur le feu, de l’eau dans le gaz, Gattaz et l’Irak, les sans-dents comme tu l’as fait buzzer, et dont tu as même la preuve. Tu me rappelles Monika Levinski qui avait gardé sa robe tachée du sperme de Clinton pour le jour où elle devrait apporter des preuves. Heureusement que nous faisions l’amour à poil, ma grosse !
De quoi te plains-tu finalement ? Que je ne t’aie pas épousée ? La belle affaire ! Tu sais comme je suis : un ego-jouisseur mou. Avec les femmes, c’est le meilleur qui me motive, pas le pire. Assez de soucis comme ça.
Cependant,  j’ai tenu quelques promesses : Tu voulais gravir les marches du pouvoir à mon bras : tu l’as fait. Tu voulais garder ton boulot chez Lagardère, tu l’as fait. (Lagardère, tout de même, Valoche !) Tu voulais le pouvoir et l’argent, ça y est ! Grâce à qui ?
Tu me voulais pour toi tout seul, ça, ma vieille, c’était pas possible, entre la France et toi, y a pas photo.
Quant à mon histoire avec JG, je n’y peux rien si je suis bourré de la testostérone des mâles dominants. Je ne suis qu’un animal soumis à ses glandes, comme le coq, le lion, le chimpanzé… Vous êtes drôles, les femmes, vous voulez toujours nous changer !  Si j’avais été fidèle, nous n’aurions pas vécu ces dix belles années ensemble, je serais encore avec Ségo.
Oui, elle est de retour au harem, heureuse et consentante. Comme toi, ma Valoche, un jour, quand Lagardère te trouvera has been et que tu auras claqué tes droits d’auteur ! Bien contente de revenir dans l’aile des dames de l’Elysée. Note que je n’y serai probablement plus, un peu grâce à toi et à tes sans-dents.
J’ai pas lu le bouquin mais comme ce n’est pas toi qui l’as écrit, nous sommes quittes.
Et puis, chère Valoche, entre nous, je suis bien content que tu m’enfonces un peu plus dans les sondages. Ça va m’aider à toucher le fond, pour mieux rebondir comme je l’ai toujours fait. Avec une petite sirène peut-être. Qui sait ?
Le capitaine de pédalo t’embrasse bien fort.
Françou
PS : Tu as oublié ton bonnet de bain dans le tiroir. Mazette, c’est au moins du 95 C !  Je ne savais pas que la première dame était aussi une grosse tête ! OK, c’est pas drôle. Je vais te le faire porter à Match par un motard.

Texte et image © dominique cozette

 

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