C’est le titre du livre de Sophie Divry qui, comme son nom l’indique, est de Montpellier. Livre extrêmement sinistre mais pas désespéré ! Le jeune homme, Joseph, qui est notre héros tombe lors d’un braquage où son frère est tué sous ses yeux par les flics. Lui-même a juste voulu aidé son frère Tonio alors qu’il n’a pas une mentalité de voyou. Il n’a plus personne dans la vie, plus de parents ni de nana quand il est envoyé en prison. Et pour lui apprendre à bien se tenir, et aussi parce que son frère avait fait de la tôle et sûrement laissé aux matons un sale souvenir, on le place dans des cellules ultra-cauchemardesques et là, l’on comprend comment un jeune qui peut être repêché sera impitoyablement détruit pas la grosse machine et perdra toute humanité.
Mais, après un accident nucléaire gigantesque, il s’échappe de cet enfer qui a tué la plupart des populations entières. Il apprend qu’il fait partie des rares humains à posséder un ADN résistant et qu’à ce titre, il est recherché pour études scientifiques. Mais il ne peut plus blairer l’humain, il refuse de se rendre dans la zone protégée, commet un acte irréparable et s’en va vivre comme un ermite (débutant) dans un endroit, un hameau déserté, où il n’y a plus d’êtres vivants. Il va redevenir Robinson, apprendre à vivre sans aucun confort ni information ni contact puisque toutes les communications, l’eau et l’électricité ont été coupées. cette solitude absolue, dans un premier temps, lui convient bien. Mais ne risque-t-il pas la folie ? Heureusement pour son mental, il rencontre un mouton qu’il va apprivoiser puis, plus tard, une petite chatte qu’il lui faut aussi amadouer. Ces deux bêtes deviennent sa raison de vivre, il se doit de les nourrir et de les protéger. Mais…
Livre très fort mais il vaut mieux avoir le moral pour en apprécier pleinement le style.
Trois fois la fin du monde de Sophie Divry, 2018, aux éditions Notabilia. 236 pages, 16 €
Texte © dominique cozette