L’année 64 racontée à mes blecteurs.

En 1964, drôles de truc : les Parapluies de Cherbourg ! Et la caméra invisible !  Et a hard day’s night, le film des Beatles ! Et Ringo Starr qui se fait opérer des amygdales ! Et les deux soeurs Goitschel et leurs légendaires descentes ! Et le monokini sur la plage de Saint Trop qui donne l’idée à Jean Girault d’habiller de Funès en gendarme !
Les filles sortent les jambes grâce à Mary Quant et à Courrèges qui inventent la mini-jupe (shame !). Les hommes ne se remettront jamais de la disparition du porte-jarretelles : ils haïssent les collants ! Les soutifs se modernisent en se dotant de bretelles… élastiques et en s’arrondissant : les seins arrêtent de ressembler à des cônes.
Kossiguine détrône Khrouchtchev, la chanson « Johnsine et Kossigone sont deux petites mignonnes… » nous amuse un temps. Sylvie se fait belle pour aller danser mais son cavalier, jaloux,  lance : excuse-moi partenaire… Tout ça, c’est du pipi de chat face à ce que nous envoie la première radio-pirate, Radio Caroline.
Le premier mariage Burton-Taylor a lieu alors que Roger Moore débarque sur le petit écran avec son auréole de Saint entre la première caméra invisible et « les femmes aussi » d’Eliane Victor. La deuxième chaîne balbutie et le Nouvel Obs vient concurrencer l’Express.
Les nouveautés s’imposent : les Kinks avec All day and all of the night, Marianne Faithful avec as tears go by et les Animals et leur house of the rising sun. Le tabac de Roy Orbison avec Pretty Woman, et les Who, les Pretty Things…
Adamo  ravit les dames avec ses petites histoires polies  et Alain Barrière vient nous baver saaaa viiiiiiie dans les oreilles durant les slows.  Enrico Macias, pas encore Sarkompatible, pleure son pays perdu et France Gall émeut tous les messieurs  tandis que Dominique nique nique… Les Beatles deviennent vraiment les champions toutes catégories des hit-parades. En ce temps on pondait 7 ou 8 tubes par an. Celui de Brassens, les copains d’abord, dentre dans le répertoire de tous les grattouilleux guitareux.
A part ça, Lacan ouvre son premier séminaire, la Chine communiste est reconnue, Malraux lance la Fondation Maeght et les cendres de Jean Moulin. Silence du côté de Bergman, Lol V Stein chez la Duras et le Cru et le Cuit pour Strauss (Claude L. Strauss).
64 est un peu pauvre côté naissances : Kad Merad, Dupontel, Emmanuelle Devos, la Binoche, Nicolas Cage et la Belle Elle Mc Pherson. Et Delarue mais qu’est-ce qu’on s’en fout. Pour les décès, c’est petit bras. Citons Ian Flemming, Cole Porter et Maurice Thorez…
Sur le poste de la voiture, on entend Soeur Sourire, Barbara, Johnny comme d’hab, les Surfs et Salvador. En VO,  Sandy Shaw, les Stones, Bobby Solo.
Quant à moi, c’est jamais sans ma guitare et un beau fiancé…

L’année 63 ici

Texte et photo © dominique cozette. Vous pouvez retrouver les années précédentes sur le blog dans la catégorie « du vrai ».

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