5% des pères ne sont pas les pères biologiques de leur enfant. Ce chiffre est certainement sous-évalué selon certains gynécologues. Quand une femme se tait sur le fait que le groupe sanguin de l’enfant ne correspond pas aux deux parents, le médecin n’insiste pas. Aux Etats-Unis, c’est plus du double. UCLA va jusqu’à 15%. C’est lors d’un diagnostic d’infertilité, d’une maladie génétique voire d’un divorce que les pères sont confrontés à cette triste réalité. Mais en France, afin de protéger la stabilité de la famille, ce test génétique est interdit, peut être puni d’une très forte amende (15 000 €) et d’une année de prison. De plus, il ne peut servir de preuve que s’il est ordonné par une autorité. 3500 à 4000 tests de paternité autorisés sont réalisés alors que de 10 à 20 000 tests sont commandés illégalement sur Internet.
(Sources Jared Diamond Marie-Claire & Santé magazine)
« Que fœtus là » est une série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation, j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette