Du superbe moelleux signé Hicks

Sheila Hicks est une Américaine du Nebraska installée depuis des lustres dans le quartier de l’Odéon, tout au fond d’une impasse. Elle a 80 ans et, de toutes les matières, c’est le textile qu’elle préfère.  C’est en découvrant les textiles du Pérou précolombien qu’elle décide de voyager auprès des tisserands du monde et qu’elle se détourne de l’univers de la peinture auquel elle se destinait.

Aujourd’hui encore, avec des jeunes filles comme petites mains, elle ne se lasse pas de triturer, tresser, filer, natter, tricoter, emmêler, mettre en boule d’énormes écheveaux de laine, de soie, parfois agrémentés de petits objets personnels, mais toujours de couleurs joyeuses, soyeuses et alléchantes.
Les grosses boules en forme de poufs exposés à la galerie sont autant d’invites à se vautrer dessus pour échapper à ce monde de brutes et les cascades de douceur qui dégoulinent du plafond sont de cruelles — car interdites — exhortations à s’y plonger.

 

 

 

En vrai, c’est beaucoup mieux…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus que trois jours pour voir Sheila Hicks à la galerie Frank Elbaz, 66 rue de Turenne Paris 3. Jusqu’au 18 octobre.

Texte et photos © dominique cozette

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