(Extra)ordinaires

C’est le titre d’une expo réjouissante au Musée d’Art Contemporain Saint Martin de Montélimar, un très beau bâtiment avec de vastes pièces, sur une place vide et calme, emplatanée, face à  un café resto branché. Les six plasticiens exposés font dans le grand format, la couleur, l’humour grinçant. Et évidemment dans la satire de la société. Bref aperçu.

Cette première image, une huile de 200×160 réalisée par Gaël Davrinche, représente une femme que je connais bien puisque je l’ai côtoyée  journellement pendant une quinzaine d’années. Nous étions dans la même agence de pub, Martine était D.A et moi C.R mais nous n’avons jamais rien produit ensemble à part des fous rires. Martine Camillieri est aujourd’hui auteure, plasticienne et scénographe. Son travail est axé sur le recyclage, l’écologie, la biodiversité. Elle vient de sortir un livre qui nous transporte dans son univers plein de fraîcheur et de simplicité : « Jamais sans mon Kmion » qui donne une foule de détails, d’infos et de recettes, tout cela abondamment illustré, sur la meilleure façon de vivre en autarcie avec les ressources locales, dans un véhicule aménagé — même sobrement — en camping car. Martine possède le don de rendre n’importe quoi joli, de faire de chaque instant un petit bonheur, de réenchanter l’ordinaire. Positive, généreuse, bienveillante, joyeuse et profonde. Son site (clic) lui ressemble, allez-y donc le visiter, il y a beaucoup à voir, vous ne serez pas déçu !
Poursuivons avec quelques portraits revisités de Joël Gavrinche :

 

 

 

 

 

Liu Ming est un pointilleux. Pour ne pas dire un pointilliste avec ses tout petits ronds de couleurs par milliers qui composent ses tableaux comme si la vie actuelle n’était que pixellisation, solitude dans la multitude, amas inexorables, juxtapositions jusqu’à la désincarnation.

 

 

 

 

Pour Philippe Huart, les paradis montrés dans les médias ne sont que des enfers. Tout est lisse mais dirty, tout est beau mais trash, tout est voluptueux  mais bad. Ça pique, ça coupe, ça saoule, ça heurte et ça hurt. Bref, sale temps pour les bouches !

 

Aurélie de la Cadière s’amuse des plus bas instincts de notre société. C’est gai comme de la littérature enfantine mais ça mord. La bimbo en prend plein sa polie petite gueule et le cochon qui s’en dédit mérite le fouet.

 

Cette expo est visible au Musée d’Art Contemporain Saint-Martin de Montélimar jusqu’au 26 octobre 2014. Il y a d’autres artistes. C’est très très bien ! Site ici (pas terrible, le site !)

Texte © dominique cozette

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