Montrouge, à nous la joie !

On n’a plus la Samaritaine où on trouvait tout mais on a le Salon de Montrouge et on ne perd pas au change. Les 60 artistes émergents de la sélection (sur 3000 dossiers) composent une étonnante mosaïque de tendances, techniques, inspiration diverses. Leur abord aussi est varié, parfois c’est immédiat, parfois il faut lire quelques lignes du cartel pour appréhender la pertinence de l’œuvre. Entre peinture, dessin, installations, photos, vidéo, on a le choix des armes. L’humour est bien présent aussi, qu’il soit morbide, léger ou caustique.
Au hasard de ce qui m’a marquée, les vagins carnivores de Stanislas Bor (photo), les délires algorithmiques de Julien Borel, les dessins acides de Clara Citron (photo), une vidéo hilarante sur le dopage des artistes de la Biennale de Venise et ses tubes à essais où sont conservés sang et urine des testés (photo), les boîtes à ossements de chats de Fleuryfontaine, le morbide piano où vous pouvez faire chanter des cadavres de souris de Nieto (photo), des peintures outrées très fiesta à Miami de Vincent Gautier (photo), d’autres videos où Yann Vanderme nous montre à quel point il n’aime pas plein de trucs comme le nudisme, fumer, les manèges…, les dessins d’une méticulosité extrême où tous les points de trame d’une affiche sont faits à la main de Clément Balcon, d’autres au rotring de Thomas Barbey, puis des tas d’autres choses dingues ou follement académiques.

Kenny Dunkan

Stanislas Bor

Nieto

Elia David

François Malingreÿ

Julie Luzoir

Jérôme Cavalière

Vincent Gautier

Que de belles œuvres que je vous conseille vivement d’aller voir dans le superbe Beffroi de Montrouge desservi par le métro Mairie de Montrouge et flanqué d’un super café-resto avec immense terrasse. Bref, un super bon moment à passer.
Pour en savoir plus, le site du Salon ici.

Texte © dominique cozette

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