Encore une coupette, Pétronille ?

Un régal ce court roman de notre écrivaine belge préférée. Ça faisait longtemps que je ne la lisais plus, mais j’adorais la voir et l’entendre, cette femme joyeuse et expressive. J’ai craqué pour ce livre, Pétronille,  et je m’en félicite car c’est une vraie  joie. Le thème principal en est le champagne, le bon champagne, car c’est une spécialiste, Amélie. Le tout c’est de trouver la bonne personne avec qui s’enivrer, voire se murger. Elle la trouve, une petite nana effrontée qui ressemble à un jeune garçon, qui deviendra écrivaine et qui existe dans la vraie vie (il s’agit de Stéphanie Hochet, pour les curieux).
Le début du bouquin est un panégyrique de cette merveilleuse boisson qui procure des ivresses joyeuses et des cuites légères. Tout le reste relate les rencontres plus ou moins espacées de ces deux consommatrices de bulles dans des endroits divers et bizarres. Les bars de grands hôtels, normal. Mais les pistes de ski où la narratrice trimballe champagne et flûtes, très rigolo. Un autre où elle installe glaçons et bouteille dans un sac à dos étanche, vraiment croquignolet.
L’escapade d’Amélie à Londres où elle se fait humilier par Vivienne Westwood qu’elle était chargée d’interviewer est irrésistible. Elle aura, là encore, besoin de sa potion magique…
La fin du livre est une vraie belle fin, une pirouette majuscule, inattendue.
Rien de plus à dévoiler, tout est à découvrir dans les bulles d’Amélie Nothomb qui continuent encore à pétiller dans ma tête. Merci pour ce moment, oserais-je avancer.

Pétronille d’Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel. 2014. 170 p. 16,50 €

Texte © dominique cozette

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