L'étonnante veuve Basquiat

Un livre écrit par la copine de jadis, Jennifer Clément, retrace par flashes, bribes, éclairs et collages l’épopée ardue que furent les amours tumultueuses entre Suzanne Mallouk — appelée dès le début la veuve Basquiat — et Jean-Michel Basquiat. Un texte incandescent, fulgurant, démoniaque, d’où jaillissent des coulées de dope, des monstres de déchaînement et de folie, des descentes monstrueuses, des moments tremblotants de tendresse, après piquouse ou snifage. Ni avec toi ni sans toi semblait être la devise de ces deux personnalités  sous influence qui ne cessaient de se recoller après leurs profondes déchirures. On le voit jeter le fric par les fenêtres et elle, refusant qu’il l’achète avec ça, déchirant et jetant tous les dessins qu’il lui offrait. Mince !
Dans ces morceaux de littérature inventive, on y rencontre tout le monde. Tout le monde des années 80. Les fous, les immenses, les artissimes, les géniaux. On y voit surtout la perte suicidaire du seul artiste noir accroché dans les musées parmi les blancs, on le plaint lorsqu’il traîne ses trips non-stop sur plusieurs jours, ou lorsqu’il fait tout pour qu’on le déteste, qu’il devient crade puanteur, souffreteux, violent, injurieux, humiliant. On ne l’aime pas autant qu’elle.
Puis il est mort. Et elle ? Elle a choisi de réussir loin de ça, dans la musique. Mais le showbiz, elle n’a pas kiffé. Elle est alors devenue clean, elle dit n’avoir  jamais franchi la ligne de dépendance à l’héro qui fout n’importe qui en l’air, et elle a repris ses études. Elle est aujourd’hui psychiatre.

L’image que Suzanne renvoie de Basquiat est extrêmement décadente, on a l’impression d’un  junkie en permanent délire. C’est une tout autre image que nous renvoie de film réalisé par une autre amie, resté 20 ans dans les tiroirs. Il faut le voir si vous adorez Basquiat et son œuvre. Il s’appelle The radiant child.  C’est  ici en VOSTFR

La veuve basquiat par Jennifer Clément (Widow Basquiat. A memoir. 2010). 2016 en français, traduit par Michel Marny. Aux éditions Bourgois. 210 pages, 14 euros.

Texte © dominique cozette

Que fœtus là ? #6

Est-ce parce que ça se passait dans notre belle Europe civilisée, entre 1992 et 1995, qu’on a enfin mis un nom sur cette horreur perpétrée depuis toujours dans le monde entier : le viol comme arme de guerre ? Plus de 200 000 femmes ont été violées pendant le conflit bosniaque. Des camps de viol ont été instaurés, l’idée étant de mélanger les sangs, de brouiller les ethnies, une manière de dire aux femmes que leurs enfants issus de viol auraient du sang serbe. Une manière de faire fuir les populations qui redoutaient cette torture ou celle, plus atroce encore, où on obligeait un homme, pistolet sur la tempe, à violer ses voisines. Des milliers d’enfants sont nés. La communauté islamique a énoncé une fatwa décrétant que les femmes violées seraient des « martyres de l’islam », invitant les musulmans à les respecter, à les soutenir avec leurs enfants dans leur processus de guérison
(le Monde et Slate).

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

Texte et illustration © dominique cozette

Les Fessebouqueries #316

C’est un peu le fourzytou, la soupe à la grimace, le gloubi boulga, la tartatou, la farandole des variétés avariées mais … avérées, donc c’est une semaine tout ce qu’il y a de plus mitigée, malaxée, polysaturée, une semaine pour tous les goûts même les plus mauvais — on n’a pas oublié la pincée de Morano mais hélas, manquait une crotte de balkanouche… — alors qu’est-ce qu’on dit ? Bon appétit, mes ami(e)s !
– PS : Qu’offrent donc les djihadistes à leurs enfants à une fête foraine ? Des barbes à papa ?
– OVH : Hollande au plus bas dans les sondages malgré les récents attentats. Pfft !! Pourtant, le curé égorgé, c’était bien trouvé.
– PR : J’ai des factures de Engie, EDF, ERDF, GDF Suez, GrDF, Gaz de France, DolceVita, GDF, Bleu Ciel. C’est quoi ce bordel ?
– DC : Dieu existe-t-elle ?
– PB … regarde la tv depuis une heure, hésite encore à l’allumer.
– DS : 2016 : Publicis découvre le sexisme en entreprise. Avec un peu de chance il vont regarder des publicités et découvrir le sexisme tout court.
– JB : Dépenser tant d’argent dans des Jeux Olympiques… des fois j’ai l’impression que le monde marche sur l’athlète.
– HC :  Inutile de commenter le dilemme américain entre le pire et le moins pire. …la même chose va nous arriver en 2017 et là il faudra choisir. La seule différence c’est que pour nous c’est la femme qu’il ne faudra pas choisir
– JPT : Eu égard à la multiplication d’attentats de fanatiques religieux, Ophélie Winter a décidé de réenregistrer son grand succès en le rebaptisant : « Dieu m’a donné les foies ».
– DS : 1ère fois que je mange chaud dans un MacDo. J’ai failli applaudir mais mes coudes étaient collés à la crasse de la table.
– JS : Tendre le micro à Morano c’est comme tendre le bassin à un grabataire : tu sais d’avance ce que tu vas récupérer.
– CC : le truc pratique quand tu prends l’avion, c’est que la douane fait tellement bien son boulot que t’économises un rendez-vous chez le proctologue
– JPT : A Lille, la République baisse sa culotte et à Marseille, l’obscurantisme enfile son burkini.
– OM : Sauvez une moule, annulez une Braderie.
– JFR : Selon le rapport Goldman Sachs, la France remportera 36 médailles au JO de Rio. Selon les participants, au moins 72. Selon l’agence anti-dopage, 3 voire 4. Selon France 2, l’important est de participer, tous frais payés. BFM et iTélé réservent leurs commentaires et ont prévu de rappeler des journalistes réservistes en fonction du nombre d’attentats.
– AS : Mélania Trump nue. Un président marié à un ancien mannequin qui aurait posée nue dans un magazine, c’est pas en France qu’on verrait ça.
– CU : Je demande à ce que les catholibans soient fichés et déradicalisés.
– CC : Hollande ressort Chevènement de la naphtaline pour diriger la Fondation pour l’islam France
– LM : Plein de nouveaux endroits à salir, plein de nouvelles personnes à détester, c’est vraiment dépaysant de partir en vacances.
– EM : N’importe quoi l’annulation de la Grande Braderie de Lille, trois ou quatre Henri Guaino à lance-roquettes bien placés et c’était sécurisé.
– JPT : Un parc aquatique des Bouches du Rhône annexé par le Burkini-Facho !
– ZJ : Ne vous offusquez pas. La braderie de Lille sera remplacée par celle de vos libertés individuelles!
– RR : Rappelons aux rageux désespérés par l’annulation de fêtes, qu’en Syrie et ailleurs c’est l’espoir et l’avenir qui sont annulés.
– EM : Pour des raisons de sécurité, Bernard Cazeneuve va demander l’annulation de tous les anniversaires.

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Que fœtus là ? #5

Le GHB ou gamma-hydrobuxybutyrate appelé drogue du violeur, souvent utilisé lors de fêtes ou dans les discothèques, a été découvert en 1962 par le Pr Laborit qui l’utilisait comme anesthésiant local. Classé aujourd’hui parmi les stupéfiants, le GHB diminue les inhibitions, provoque un état d’euphorie et de soumission, diminue toute résistance physique ou chimique et abolit la mémoire. Il est indétectable, sans goût et incolore. Le violeur peut d’autant plus agir à sa guise que les traces de GHB disparaissent de l’organisme en quelques heures. Mais elles perdurent un mois dans les cheveux. Bien qu’en progression, cette forme de viol est peu évaluable, par honte ou par manque de certitude, sauf, bien sûr, en cas de grossesse.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

Texte et illustration © dominique cozette

 

Que fœtus là ? #4

En Chine, la politique de l’enfant unique — qui a duré 36 ans — a eu pour conséquences une forte mortalité chez les bébés filles et le vieillissement de la population. Avec le vote du 29 octobre 2015, les Chinois ont désormais le droit d’avoir un deuxième enfant.
Le gouvernement espère ainsi relancer la croissance démographique. Mais seulement 30% des 150 000 personnes interrogées lors d’un sondage à ce sujet souhaiteraient avoir un deuxième enfant. Le coût de la vie est trop élevé.
Beaucoup de parents, lésés de n’avoir eu qu’un enfant — ce qui est désastreux pour leur retraite ou leur vieillesse — manifestent pour recevoir une compensation. Ainsi que ceux dont le deuxième enfant illégal qui a vécu caché et sans identité et n’a jamais pu bénéficier d’éducation et de protection santé. Ils sont 13 millions « d’enfants noirs » comme on les appelle. C’est énorme.
L’état a promis d’aider les uns et de reconnaître les autres.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

Texte et illustration © dominique cozette

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