Est-ce parce que ça se passait dans notre belle Europe civilisée, entre 1992 et 1995, qu’on a enfin mis un nom sur cette horreur perpétrée depuis toujours dans le monde entier : le viol comme arme de guerre ? Plus de 200 000 femmes ont été violées pendant le conflit bosniaque. Des camps de viol ont été instaurés, l’idée étant de mélanger les sangs, de brouiller les ethnies, une manière de dire aux femmes que leurs enfants issus de viol auraient du sang serbe. Une manière de faire fuir les populations qui redoutaient cette torture ou celle, plus atroce encore, où on obligeait un homme, pistolet sur la tempe, à violer ses voisines. Des milliers d’enfants sont nés. La communauté islamique a énoncé une fatwa décrétant que les femmes violées seraient des « martyres de l’islam », invitant les musulmans à les respecter, à les soutenir avec leurs enfants dans leur processus de guérison
(le Monde et Slate).
« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation, j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette