Mai 67… un bon petit bonbon !

Si vous n’avez jamais lu un bonbon, essayez celui-ci. Mai 67 est le dernier opus de Colombe Schnek, c’est une brève histoire d’amour entre BB et un timide assistant costumier. L’auteure nous prévient qu’il s’agit bien d’une fiction. L’anecdote est inventée mais Brigitte est bel et bien là, je devrais dire belle et bien. On va jusqu’à entendre sa voix dans les dialogues.
C’est un bonbon, un vrai marshmallow, pas de prise de tête, pas de phrases à double sens, ni trop longues, ni trop drues. C’est écrit gros, double interligne et vastes marges. Commencé hier soir, fini au réveil, avec une nuit entre les deux. Et puis on se place du point du vue du jeune homme — puisqu’il écrit l’histoire sous forme de lettre —  un jeune homme peu averti qui a couchaillé avec deux ou trois femmes encore coincées (on est avant 68, avant la pilule, avant les hippies et avant je t’aime moi non plus). Il n’en revient évidemment pas de se voir appelé dans la chambre de la plus belle fille du monde. Et de la plus libre des femmes.
BB, on le sait pour qui s’intéresse à elle, a horreur du vide, comme la nature. C’est une nature, elle est nature, elle n’a pas de tabous. Son mari, le milliardaire Sachs la délaisse mais la fait surveiller. Alors, malade de solitude, elle se trouve un petit homme mignon et gentil qui va faire tout ce qu’elle veut.
Et comme il vient du monde de la confection, il se permet de nous décrire tout ses chichis, ses fanfreluches, ses décors. On s’y retrouve sans peine. Il sait bien, le pôvre, que ça ne va pas durer éternellement, il sait bien qu’il n’est pas à la hauteur, il ne peut que profiter de cette chance inouïe de prendre (et donner) du plaisir à la plus grande star du monde.
Lecture facile, plaisir régressif que de revivre ces années de minijupes naissantes, de festival de Cannes pas encore industrialisé, de célébrités vivant encore de façon assez simple. Très documenté, ce bouquin semble résumer à la perfection toutes les aventures anti-solitude de Bardot. C’est frais, c’est léger, ça se lit sans faim !

Mai 67 par Colombe Schneck. Aux éditions Robert Laffont. 2014. 256 pages écrites gros.

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