
J’avais beaucoup aimé Les os des filles, un de ses premiers livres. Les suivants un peu moins. mais celui-ci, Une vague, m’a captivée irrémédiablement. C’est un drame de l’amour, du deuil impossible, de la survie coûte que coûte, du respect de la mort, de la construction d’une vie sur mensonge…C’est fouillé, c’est passionnant.
Ana, fille de boucher, et son mari, riche héritier d’une grosse boîte de luxe, sont en voyage de noce à Bali. L’amour est à son comble, d’autant plus qu’une petite Rita pousse dans le ventre. Le bonheur est total. Quand soudain, drame. Un tsunami se prépare. Tous deux sont sur la plage mais Auguste veut absolument remonter à l’hôtel chercher sa dernière toile, une superbe vague. Il demande à Ana de na pas bouger, mais la mer se retire tellement loin que c’est impossible. Elle va revenir et tout détruire. Lui, au dixième étage, peut être sauvé.
Tous deux, loin l’un de l’autre, sont rescapés. Ana se retrouve dans un hôpital, elle a perdu le bébé. Auguste, lui, décide de changer de vie, de disparaître totalement, de recommencer à zéro et profite de la panique générale pour embarquer dans un avion qui va l’emmener à San Francisco. Il va effacer ses traces tandis qu’Ana, et la mère d’Auguste, remuent ciel et terre pour le retrouver mort ou vif. Deuil impossible pour l’une, redépart opiniâtre pour l’autre…
Mais un jour, la toile réapparaît lors d’une vente de charité.
La deuxième partie est passionnante où mille questions se posent de part et d’autre… C’est très intelligent, très bien senti, on est sans arrêt sur les braises, en attente d’un choc.
Une vague de Line Papin, 2025 aux éditions Stock. 380 pages, 21,90 €
Texte © dominique cozette.