Les Fessebouqueries #678

Ce sont des Fessebouquerikiki, désolée, l’actu ne prête pas à rire mais donne à penser, plutôt à panser, pardon Miss Tic, panser nos pauvres esprits chahutés par ce qui nous attend sachant qu’on n’attend plus rien des politiques qui ont pour mot d’ordre de nous habituer à tous leurs outrages afin de nous anesthésier, on appelle ça la sidération, ça empêche de réagir… donc les centaines de morts écologiques en Espagne, les Afghanes interdites de parler entre elles, les guerres en cours, le président et ses 122 courtisans qui vont cirer les pompes d’un petit roi et laisse le pays au mains d’un impotent et de ses fripouilles, et l’autre abominable crapule à tête orange et cheveux jaunes qui prépare son offensive (le mot est faible) au cas où il perdrait les élections, mais rien n’est sûr, il sera peut-être demain de roi du monde. On va tous couler, j’espère juste que l’orchestre sera guilleret. Ne vous interdisez rien, surtout pas les tchin-tchin du soir, dear friends.
PS : Je vous mets une petite image mignonne pour vous détendre.

  • CEMT : — Je ne comprends pas Manu, pourquoi on ne renvoie pas tous ces arabes chez eux ? — Ils sont chez eux Bruno, nous sommes au Maroc. — Aaaaaaah, ok !
  • NA : Ces inondations à répétition n’ont rien à voir avec le réchauffement climatique. Notre planète terre qui est plate penche un peu, voilà tout.
  • JM : Elle fait du bien cette petite période pendant laquelle on arrête de dire que tout est de la faute des immigrés pour dire que tout est de la faute des fonctionnaires, ça casse la routine.
  • MA : La culture du viol c’est accuser la victime d’avoir trop bu et excuser l’agresseur car il avait trop bu. »
  • NMB : J’ai emmené mon neveu à l’Assemblée Nationale pour l’intéresser un peu à la vie démocratique du pays, on est ressorti avec deux magnets, trente grammes de shit et un bouquin souvenir.
  • NA : Il y a une place en enfer réservée à ceux qui applaudissent fort quand ils rient ?
  • PA : Quand un docteur demande de prendre un médicament : Les Anglais : Thank you doctor ! Les Espagnols : Gracias doctor ! Les Italiens : Grazie dottore ! Les Français : Je peux continuer à boire ?
  • IS : « Un bateau, c’est deux jours de bonheur, le jour ou tu l’achètes et le jour ou tu le revends. » Vieil adage sétois. 
  • MBC : Bernard Arnault : « J’ai quand même le droit de choisir le premier ministre vu que c’est moi qui habille Brigitte. »
  • ADN : J’hésite entre acheter l’iPhone 16 ou une villa sur la côte.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Quatorze ans

Ce portrait de moi est très moche, il n’est pas de Sam Lévin.
J’ai quatorze ans, mon premier blue-jeans
et des sabots en bois rapportés de Senigallia,
qui font un bruit d’enfer sur le bord de l’Adriatique.
A quatorze ans, je mesure comme ma sœur de onze.
Ma sœur de seize est une grande perche.
Plus tard, on aura la même taille.
J’ai enfin mes règles et ma mère claironne la Marseillaise
à l’adresse de mon père qui plante ses œillets d’Inde et s’en fout.
Ma mère adore Enrico Macias que je déteste
mais elle aime aussi Paul Anka qu’on est allées voir à l’Olympia
parce qu’il y avait Colette Renard en vedette
et Maurice Baquet en attraction.
Ma mère est insomniaque et fait cuire ses ragouts à six heures du matin
dans l’odeur du café en écoutant Maurice Biraud, son Bibi.
Je n’ai pas encore embrassé de garçon,
ça ne m’a pas traversé l’esprit
mes glandes sont de grandes feignasses
je suis amoureuse de tous les beaux mecs célèbres,
Invahoé, Johnny, Bob Asklof, Captain Troy…
Mon père est conseiller fiscal, je ne sais pas ce que c’est,
et ma mère agent immobilier dans le Sentier
elle a trouvé le premier bureau à Gilbert Trigano.
On habite dans une maison zarbi entourée de troènes et fleurie de lilas.
Le dimanche dans la rue, les hommes bichonnent leurs voitures
qu’ils font reluire à la nénette
la rénette c’est un manche en bois avec des poils au bout
quand t’as une voiture t’as une nénette
rien à voir avec cette pub qui disait
il a la voiture il aura la femme…
En ce temps-là les hommes savent mieux
ce qu’il y a sous les capots
que sous les jupes de leurs femmes.
je ne sais pas si ça a beaucoup changé.
C’est pas bien grave puisque BB aime Charrier
elle a eu son bébé elle pose pour Jours de France
et la France est heureuse.

Image et texte © dominique cozette

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