
Manuel de chasse et pêche à l’usage des filles est un livre facile, idéal train, plage, voiture, piscine… et en format poche. Il est léger et rigolo et ça fait du bien aux zygomatiques des boyaux de la tête. Melissa Bank nous raconte l’histoire de Jane, une typique New-Yorkaise pas très décidée sur sa vie future, qui bosse dans l’édition. Comme beaucoup, elle aimerait tellement rencontrer celui qui fera son grand bonheur mais toujours elle se plante, oh comme c’est bizarre.
Le livre est construit en chapitres assez longs styles nouvelles, qui se bouclent à chaque fin de romance. Ce n’est pas forcément dans l’ordre chronologique mais on s’en fiche. Les passages les plus humoristiques sont tout le début avec des répliques tranchantes et inattendues, puis une drôle d’histoire avec un hommes de plus de soixante-dix ans, ex-amant de sa vieille tante excentrique, qui a pour obsession de lui apprendre la vie et les bonnes manières, la féminité, le bon goût. Il est riche, ça aide.
Et comme elle se plante et se replante, elle se décide enfin à acheter ce genre de livre à succès intitulé Comment rencontrer l’homme idéal et l’épouser. Car elle le sait, elle le sent, elle n’a pas la technique pour pécho. Là, il faut tout lui réapprendre, et la voix off des deux autrices de ce manuel n’arrêteront pas de l’empêcher de faire des conneries qui risquent d’éloigner définitivement le merveilleux homme avec qui elle a eu une touche au mariage de sa meilleure amie. Donc qui l’empêchent d’être drôle (ça fait peur aux hommes) d’être intelligente (idem), d’être spontanée, trop enthousiaste, à disposition quand il le demande etc… Ça lui fait bien du mal à cette pauvre Jane ce carcan d’interdits et rien ne dit que ça peut marcher. Ça marche ? Je ne le vous dirai pas…
Manuel de chasse et pêche à l’usage des filles de Melissa Bank (décédée en 2022), 1999 et ressorti en poche chez Rivages poche. Traduit par Françoise Cartano. 254 pages, 8,70€
Texte © dominique cozette