La rentrée de Fabrice Caro

Ne croyez pas que je suis un suppôt des maisons d’édition. Non, c’est une personne qui m’a permis de lire quelques livres de la rentrée pas encore dans le commerce. Et le nouveau de Fab Caro, pardon, Fabrice Caro, son nom de plume (l’autre est son nom de plomb ha ha ha) qui s’appelle Les deniers jours de l’apesanteur. C’est une aimable pochade, une sorte de teen book comme on dit teen movie, sur les mecs en terminales en section scientique dans les années 80. Le trio vedette rassemble trois bêtas pas très affranchis sur les choses du sexe, à mon avis ils sont encore puceaux, ça fantasme grave nichons, c’est à peu près à ça que servent leurs trois neurones et aussi à trouver des plans de drague soit pour récupérer leur flirt partie se faire peloter par un autre lycéen, soit pour entamer une nouvelle relation. La meilleure n’est-elle pas d’offrir à une jolie petite une mini K7 sur laquelle on a enregistré tout l’album de Supertramp ? Ben non puisqu’elle vous le rend peu après en disant « c’est pas trop mon style » car vous lui avez filé le best off de Sardou de votre maman. Et que des petites histoires de ce style. La drogue, c’est juste des pétards (ou des pétales de fleur, hum). Dessiner en cours la partie du vagin où se trouve le point G et devoir en rendre compte à la prof … bref plein de petites situations idiotes, gênantes, humiliantes et drôles, avec les noms bien choisis de ses collègues de classe : Cathy Mourier, Sandrine Moynot, Nicolas Morin, Béatrice Rigaux etc… pas très United Colors of B.
Roman à l’humour saugrenu à embarquer sur la plage pour savoir à la fin si nos trois lascars ont obtenu leur bac.

Les deniers jours de l’apesanteur par Fabrice Caro, rentrée 2025 aux éditions Gallimard Sygne, 220 pages, 20 €

Texte © dominique cozette

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