Que fœtus là ? #7

Le 28 mai 1934, au Canada, Mme Dionne, déjà mère de 6 enfants, donna naissance à cinq petites filles prématurées. Elles survécurent toutes, connurent une immédiate popularité mais furent victimes  d’une exploitation commerciale éhontée. Annette, Cécile, Yvonne, Marie et Émilie sont issues d’un même œuf, un cas unique. De fait, elles ont tout de suite attiré l’attention du monde entier. Alors, le gouvernement ontarien décide d’enlever les quintuplées pour en tirer un vaste profit durant toute leur enfance. Elles sont montrées comme des animaux de foire dans un parc créé pour elles : 6000 visites par jour, plus que les chutes du Niagara. Mais sont élevées en vase clos, à l’écart de leur famille, de l’école et des autres enfants. A 9 ans, on les rend à leurs parents et leurs frères et sœurs  — leur mère a eu trois autres enfants — qu’elles ne connaissent pas. A 60 ans, les trois survivantes, pauvres et épileptiques, recevront une compensation financière. Deux d’entre elles fêteront leurs 80 ans. Vous pouvez voir un film sur elles sur le net.
(France Info TV & L’Express)

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

Texte et illustration © dominique cozette

Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #6

Est-ce parce que ça se passait dans notre belle Europe civilisée, entre 1992 et 1995, qu’on a enfin mis un nom sur cette horreur perpétrée depuis toujours dans le monde entier : le viol comme arme de guerre ? Plus de 200 000 femmes ont été violées pendant le conflit bosniaque. Des camps de viol ont été instaurés, l’idée étant de mélanger les sangs, de brouiller les ethnies, une manière de dire aux femmes que leurs enfants issus de viol auraient du sang serbe. Une manière de faire fuir les populations qui redoutaient cette torture ou celle, plus atroce encore, où on obligeait un homme, pistolet sur la tempe, à violer ses voisines. Des milliers d’enfants sont nés. La communauté islamique a énoncé une fatwa décrétant que les femmes violées seraient des « martyres de l’islam », invitant les musulmans à les respecter, à les soutenir avec leurs enfants dans leur processus de guérison
(le Monde et Slate).

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

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Que fœtus là ? #5

Le GHB ou gamma-hydrobuxybutyrate appelé drogue du violeur, souvent utilisé lors de fêtes ou dans les discothèques, a été découvert en 1962 par le Pr Laborit qui l’utilisait comme anesthésiant local. Classé aujourd’hui parmi les stupéfiants, le GHB diminue les inhibitions, provoque un état d’euphorie et de soumission, diminue toute résistance physique ou chimique et abolit la mémoire. Il est indétectable, sans goût et incolore. Le violeur peut d’autant plus agir à sa guise que les traces de GHB disparaissent de l’organisme en quelques heures. Mais elles perdurent un mois dans les cheveux. Bien qu’en progression, cette forme de viol est peu évaluable, par honte ou par manque de certitude, sauf, bien sûr, en cas de grossesse.

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Que fœtus là ? #4

En Chine, la politique de l’enfant unique — qui a duré 36 ans — a eu pour conséquences une forte mortalité chez les bébés filles et le vieillissement de la population. Avec le vote du 29 octobre 2015, les Chinois ont désormais le droit d’avoir un deuxième enfant.
Le gouvernement espère ainsi relancer la croissance démographique. Mais seulement 30% des 150 000 personnes interrogées lors d’un sondage à ce sujet souhaiteraient avoir un deuxième enfant. Le coût de la vie est trop élevé.
Beaucoup de parents, lésés de n’avoir eu qu’un enfant — ce qui est désastreux pour leur retraite ou leur vieillesse — manifestent pour recevoir une compensation. Ainsi que ceux dont le deuxième enfant illégal qui a vécu caché et sans identité et n’a jamais pu bénéficier d’éducation et de protection santé. Ils sont 13 millions « d’enfants noirs » comme on les appelle. C’est énorme.
L’état a promis d’aider les uns et de reconnaître les autres.

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Que fœtus là ? #3

Le Paraguay n’autorise l’avortement qu’en cas de danger pour la vie de la mère et uniquement jusqu’à la 20e semaine de grossesse. Le ministre de la Santé, Antonio Barrios, juge l’avortement «totalement hors de question». Or cette grossesse a été découverte par hasard, alors que la jeune patiente passait des examens médicaux pour une suspicion de tumeur abdominale (comment penser à une grossesse ?)
Derrière cette situation dramatique, des abus sexuels répétés face auxquels les victimes n’ont pas reçu la protection appropriée. Mais aussi un problème de politique publique : le faible budget alloué à l’éducation au Paraguay (4% contre 7 à 8% pour les pays voisins), aggrave la vulnérabilité de ces jeunes filles. En 2014, 650 fillettes de 10 à 14 ans ont accouché et 20 000 jeunes filles de 15 à 19 ans sont tombées enceintes, selon Andrea Cid, responsable de la protection de l’enfance
pour l’UNICEF.
Violée à 10 ans par le compagnon de sa mère, la fillette a accouché par césarienne pour donner naissance à une fille de 3,5 kg. A onze ans, donc. Sa mère et son beau-père ont été arrêtés.
(Sources : AFP / Le Figaro)

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Que fœtus là ? #2

Elle sait qui est le papa. Il s’appelle Ed Houben, il est néerlandais, guide touristique et fait des bébés à qui le demande à condition d’avoir un bon esprit parental. Donneur d’abord anonyme, il a trouvé injuste que seuls des parents hétéros puissent avoir un enfant. C’est pourquoi il a rendu service à des amies lesbiennes et des célibataires.
Son intervention se fait à la maison et directement. Avec 80% de taux de réussite. Son sperme est cinq fois plus riche que la moyenne. Il aime que les enfants puissent savoir d’où ils viennent. Il en connaît certains. Il raconte tout cela sur son site personnel. Il n’est pas vraiment séduisant. Il espère rencontrer sa moitié pour qu’ils fassent ensemble leur bébé.

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Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #1


En 2014, il y a eu plus de 820 000 naissances, avec un premier  enfant à 30,3 ans. La fécondité est de 2,3 enfants par femme, nettement supérieure, avec l’Irlande, à celle de nos voisins  européens. 10/1000 naissances sont des jumeaux (en cause la PMA). La part des naissances après 40 ans a doublé en 10 ans et atteint près de 4%, plus que celles entre 20 et 25 ans. La motivation n’est pas tant la foi en l’avenir qu’un recentrage  sur la bulle affective. Le nombre de couples ayant trois enfants est très en baisse : plus que 3%. Dû principalement au contexte économique.Plus de la moitié des naissances a lieu hors mariage.
Une naissance sur trois n’est pas voulue et 1/4 des grossesses se termine par une IVG : soit 210 000, chiffre stable. Le taux de mortalité infantile est de 3,5 pour 1 000 enfants en 2014. L’espérance de vie à la naissance progresse pour tout le monde : 85,4 ans pour les femmes (+ 3,6 ans en 20 ans), 79,2 ans pour les hommes  (+ 5,6 ans en 20 ans). L’écart entre les deux sexes se réduit.
(Source Insee et Francoscopie.)

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