Alizé Meurisse : des burqas LVMH

“Quand j’écris que les filles sont des coquettes, je sais que ça peut choquer. Mais c’est vrai : je ne crois pas du tout au nouveau discours féministe du genre : je joue de mes atouts et je prends le pouvoir. Les femmes sont devenues leur propre bourreau. Elles disent échapper à l’emprise masculine mais elles continuent à s’apprêter pour plaire aux hommes. Elles ont intériorisé cette contrainte extérieure.”

© Alisé Meurisse. Roman à clefs, 2010.

Alizé Meurisse a une idée sur la question des vêtements. J’adore que de très jeunes femmes aient cette distance avec les diktats de la mode édictés par des messieurs très riches et qui continuent à s’enrichir sur le dos, c’est le cas de le dire, des femmes soucieuses d’être dans la bonne norme. Pour exemple, dans un Elle apportée ici par une amie (pour dire que je n’achète pas Elle), quelques « portraits » de femmes d’aujourd’hui qui bossent dans la mode et qui sont rédactrice de mode, assistante rédac mode etc, bref qui travaillent à Elle et qui se présentent sur la photo en jean, chemise ou tee-shirt simplissimes, veste style agnès b., baskets. Et qui parlent de leurs garde-robe composées principalement de ces basics incontournables, qui ne mettent des talons que quand leur boulot l’exige et qui, apparemment, n’en ont rien à foutre des tendances qu’elles infligent à leurs lectrices. Leurs basiques, c’est ce qu’on portait dans les années 80 et c’était très bien comme ça. Elles sont bien placées pour savoir où se trouve leur liberté. Question : Et si le prêt à porter versatile, coûteux et stigmatisant était notre burqa à nous ?

Texet et dessin © dominiquecozette

Quoi, mon sac, qu’est-ce qu’il a mon sac, m’sieur Perec ?

« Je persiste à me demander pourquoi tant et tant de gens sont fiers d’exhiber des sacs portant le monogramme de leur fabricant. Que l’on attache de l’importance à avoir ses initiales sur les objets que l’on affectionne (chemises, valises, ronds de serviette, etc.), pourquoi pas, mais les initiales d’un fournisseur ? Vraiment, ça me dépasse. » (Perec)

«  La mode est généralement saisonnière. Elle pourrait être mensuelle, hebdomadaire, ou mieux encore, quotidienne. Par exemple, il y aurait les habits du lundi, les habits du mardi, les habits du mercredi, les habits du jeudi, les habits du vendredi, les habits du samedi et les habits du dimanche. Même chose, évidemment, pour tous les autres faits de mode. L’expression « être au goût du jour » prendrait enfin un sens strict. » (Perec)

Ha ha ha !!! J’adore le terme de fournisseur ! Gucci, Chanel, Vuitton, Hermès, mes fournisseurs. Je dis « mes » mais je n’ai pas de sacs siglés, ni de faux sacs faussement siglés. Enfin, si, j’ai des pochons FNAC, parfois, ce genre, mais ils finissent vite à la poubelle. Des sacs de fournisseurs…Le blé qu’ils font là-dessus, les nanas sont folles !

Texte © Perec, peinture bidouillée © dominiquecozette

Astrid Wendlandt, une vagabonde chez les Nenets

Astrid Wendlandt

Très beau livre d’Astrid Wendlandt sur  les Nenets, derniers nomades du grand nord sibérien (prononcez « nénettes »). Astrid est une grande belle nana toute blonde qui partage son temps entre Paris, le Canada, les Etats-Unis, la Russie, Londres etc. Elle est polyglotte, curieuse, sportive et aventurière, elle a été correspondante pour le Moscow Times puis le Financial Times. Elle est actuellement journaliste à l’agence Reuters.

« Assis sur le plus grand gisement de gaz de la terre, menacés par les changements climatiques, les Nenets sont parmi les derniers autochtones à défendre un mode vie ancestral au nord du cercle polaire.
Astrid Wendlandt a nomadisé avec eux dans la toundra hostile que la folie des grandeurs soviétique a désespérément cherché à coloniser. Elle a partagé leur vie de longs mois pour tenter de comprendre comment la culture nenets a survécu alors que celle des Inuits de son pays, le Canada, a été dissoute dans le whisky, le cholestérol et la social-démocratie.
Le mystère des Nenets, leurs croyances et leurs coutumes invitent à penser qu’il reste encore quelques arpents de la planète où la beauté, la magie et le sacré sont à portée de main. » (Texte © quatrième de couverture et photos © du livre).

Au bord du monde est  un récit passionnant qui nous colle face à des personnages d’une force exceptionnelle, leurs difficultés à transmettre quand des hélicos viennent leur arracher leurs enfants pour les emporter très loin, dans des écoles où ils apprendront qu’une autre vie peut être envisagée, leur résistance au géant Gazprom qui menace leur territoire et leur autonomie mais aussi aux ponts d’or faits par les Chinois pour obtenir les bois de leurs précieux troupeaux (devinez pourquoi). Une sacrée existence. De plus, Astrid possède une plume hors du commun, c’est un vrai bonheur que de plonger avec elle dans cet univers étrange et impressionnant. A lire de toute urgence, foi de Cozette !

Le guide du croûtard de Perec

« Il y a quelques années, j’ai eu, en l’espace de trois mois, l’occasion de prendre quatre repas dans quatre restaurants chinois respectivement situés à Paris (France), Sarrebrück (Allemagne), Coventry (Grande-Bretagne) et New-York (Etats-Unis d’Amérique). Le décor des restaurants étaient peu ou prou le même et sa sinoïté s’appuyait chaque fois sur des signifiant quasiment identiques (dragons, caractères chinois, lampes, laques, tentures rouges, etc.). Pour la nourriture, c’était beaucoup moins évident : en l’absence de tout référent, j’avais jusqu’alors naïvement pensé que la cuisine chinoise (française) était de la cuisine chinoise. Mais la cuisine chinoise (allemande) ressemblait à de la cuisine allemande, la cuisine chinoise (anglaise) à de la cuisine anglaise (le vert des petits pois …), la cuisine chinoise (américaine) à quelque chose d’absolument pas chinois, sinon à quelque chose de vraiment américain. Cette anecdote me semble significative mais je ne sais absolument pas de quoi. »

(Il suffit d’aller dans un restaurant français à l’étranger pour s’en convaincre. mais quelle idée d’aller dans un restaurant français quand on est ailleurs !)

© Georges Perec. Penser/classer
Dessin © dominiquecozette

Calamity banks de Denis Robert

Vilain banquier !

« Les banques sont le fleuron du capitalisme. Elles sont aussi les sociétés les plus incontrôlables. L’un ne va pas sans l’autre. Toutes ces banques au hit parade de Forbes ont ouvert des milliers de comptes dans tous les paradis fiscaux de la planète. D’un côté, on vante leur sérieux et leur stratégie. D’un autre, on les laisse défiscaliser à tout va. Les journaux n’évoquent jamais ce double jeu. Les journaux ne parlent jamais de leur pouvoir mais se lamentent sur leur sort en cas de faillite ou de krach. Les banques sont de très gros annonceurs. De plus en plus de médias appartiennent ou sont gérés par des pools bancaires. Les banques sont à l’origine et à la conclusion de tout ce qui fait la vie économique et financière de nos sociétés. Elles sont intouchables. Elles sont utilisées comme façade légale et porte d’entrée par le crime organisé dans nos sociétés. Je me suis intéressé à elles parce que j’ai compris qu’elles étaient une des clés du système de contrôle et d’appauvrissement de nos sociétés.
La banque, l’argent ne lui coûte rien.
Elle le fabrique et le revend. Le cash, c’est pour la galerie ou les distributeurs automatiques. 99% des masses monétaires qui circulent dans le monde sont virtuelles. Cette monnaie est investie en actions et en obligations. Puis, pour une part considérable, cachée dans des paradis lointains. Les banques savent y aller. Elles peuvent y libérer leur rapacité. La seule différence entre une banque et une autre réside dans sa communication. L’image qu’elle donne au monde. En vitrine, elles minaudent. Dans l’arrière-cuisine, elles sortent les griffes et les couteaux. (…)
Les batailles sont terribles en coulisses. BNP a croqué Paribas. Citigroup a dévoré la banque d’investissement de Schrodres. Deutsche Bank et Dredner Bank ont muté. HSBC a englouti le Crédit commercial de France …(…) Après avoir digéré, elles continuent leur business qui consiste à s’engraisser sur le dos des Etats. Et donc à faire les poches des habitants de ces Etats. »

© Denis Robert. Une affaire personnelle (Flammarion 2008)
Dessin © dominiquecozette

PS : Pas de billet demain : allez voir le bordel du vendredi de Pag Clic here => Blog de Pierre Arnaud Gillet. Oui, je sais, je n’ai pas encore inscrit mes liens sur ce blog, ce n’est pas sympa, mais ça va se faire, promis !

Toit toit mon toit !

Joy Sorman, dans son livre Gros Oeuvre (2009) raconte 13 habitations.  Précaires, artistiques, mobiles, bricolées qui posent la même question : c’est quoi, habiter ?
Elle y parle de  Sam qui a passé 27 ans à construire sa maison seul,  au soleil du sud, afin d’y être père et qui a utilisé les meilleurs matériaux pour qu’elle dure le plus longtemps possible.
Elle y livre le défi selon lequel il fallait construire sa maison en une nuit pour qu’elle vous appartienne.
Elle vous décrit comment on vit dans un mobil home dans la friche de la Goutte d’Or ou dans les capsules japonaises toutes faites.
Elle nous apprend ou nous rappelle la folle aventure de Jean-Pierre Raynaud, très grand artiste contemporain, qui a cessé d’aimer sa femme le jour où ils ont emménagé dans la maison  qu’ils avaient faite ensemble pour y accueillir les futurs enfants : ils se sont séparés , et il a tout refait au cordeau, il a maçonné tout le mobilier, obturé les fenêtres et a tout recouvert, tout, de carrelage blanc. Il y a vécu. Parallèlement, en tant qu’artiste, il est devenu célèbre. Sa maison étant alors considérée comme une œuvre, il l’a fait visiter. Mais ça l’a vite dégoûté, toutes les souillures des gens sur ses carreaux blancs. Il a alors tout repeint  en kaki et a entouré sa maison de barbelés pour en interdire l’accès. Son entourage appréciant moyennement, il l’a de nouveau repeinte, tout en blanc et s’est installé à Paris, laissant tout tel quel. Quelques années plus tard, il y est revenu et a tout détruit, tout réduit en gravats qu’il a placés dans des pots pour en faire  … des oeuvres d’art.
Joy Sorman décrit aussi l’horreur à Sangatte, comment on y traite les migrants, comment ils sont contraints de vivre dans les bois.
Puis elle demande à passer une nuit dans la salle du comité central du parti communiste. On lui accorde une nuit mémorable.
Elle évoque la vie de Samir, ouvrier spécialisé dans les toitures, qui habite en clandestin dans les Sonacotra de chantier. Il y trouve son confort et parfois il y emmène une fille admirer les toits de Paris.
Elle imagine la suite de la vie de Grisélidis Real, la célèbre prostituée militante : elle aurait acheté un camping-car Mercedes avec un confort insensé, et elle y ferait quelques passes avec un vieux client, dans le plus grand chic.
Elle nous fait découvrir deux jeunes qui fabriquent des cabanes à base de palettes et de cartons, qu’ils installent près des sorties de métro pour qu’on les voie bien. Et qui sont vite récupérés par des sans logis et transportées dans des lieux plus discrets.
On rencontre GMT, un artiste découpeur de maisons qui fait des trous de formes variables dans les maisons ou les immeubles abandonnés. Et aussi un soldat allemand qui vit dans un bunker sur une plage normande
Enfin, elle nous raconte comment un collectif réussit à monter un projet avec les échafaudages Layher. Au début, ils font une sorte de jeu de meccano entre deux immeubles, puis une idée germe : pendant deux mois, 450 volontaires vont s’installer par trois dans des sortes de cases suspendues qu’ils vont construire et aménager avec le matériel fourni, un pack d’affaires défini, plus quelques objets personnels. Aucune intimité d’où nombreux échanges de partenaires, problèmes de proximité et de bruit difficiles à régler puisqu’il n’y a pas de chef, mais une belle aventure de jeunes l’espace d’un été.
Original.

Texte © dominiquecozette d’après le livre de Joy Sorman.
Peinture © dominiquecozette

James Hadley Chase, Swiss made !

Dans le bonus DVD de l’excellent Miss Shumway jette un sort, 1995, de Clara Peploe, épouse Bertolucci, j’apprends de la bouche (oui, forcément, d’où d’autre ?) de Patrick Raynal  que  James Hadley Chase, l’auteur du livre éponyme, n’a  jamais mis un pied au Etats-Unis ni au Mexique où se situe l’action de cette histoire abracadabrantesque. Monsieur Chase vivait tranquillement  au pays du chocolat, des comptes secrets, de Guillaume Tell et d’Alain Delon. En Suisse. Extraordinaire, non ? Numéro 16 de la Série Noire, jacquette et couverture cartonnée de rigueur, Miss Shumway jette un sort (Miss Shumway waves a wand) est signé, à l’origine, Raymond Marshall. Un des pseudos de JH Chase lorsqu’il estimait que ce qu’il écrivait n’était pas de la littérature. Duhamel a bizarrement accepté ce roman dans sa collection très fermée, réservée aux  histoires réalistes et logiques, bien qu’il en fût loin puisque son héroïne est une sorte de sorcière capable de transformer un chieur en saucisse et à la faire bouffer par son chien pour avoir la paix. Bon, le chien se met à parler parfois… L’action se situe entre la Californie et le Mexique où la belle miss tombe amoureuse du privé qui la recherche. Elle, c’est Bridget Fonda, très marrante et lui, Russel Cowe, très …cute. Plus une belle américaine (la caisse, jaune, décapotée). Il y a des mygales qui sortent d’une bouche, un oeuf pondu par la miss, des résurrections, deux homos qui se roulent de bien plus beaux patins que ceux de Brokeback Mountain. C’est original, très distrayant, avec de jolies images. C’est tout, juste pour dire que Chase, vraiment, écrivain suisse jamais allé aux USA, moi ça m’en a bouché un sacré coin. Coin-coin !

Texte © dominiquecozette d’après l’entretien de P. Raynal
Dessin © dominiquecozette

C’est obligé de ranger, monsieur Perec ?

« Comment je classe. Mon problème avec les classements, c’est qu’ils ne durent pas ; à peine ai-je fini de mettre de l’ordre que cet ordre est déjà caduc. Comme tout le monde, je suppose, je suis pris parfois de frénésie de rangement ; l’abondance des choses à ranger, la quasi-impossibilité de les distribuer selon des critères vraiment satisfaisants font que je n’en viens jamais à bout, que je m’arrête à des rangements provisoires et flous, à peine plus efficaces que l’anarchie initiale. Le résultat de tout cela aboutit à des catégories vraiment étranges ; par exemple une chemise pleine de papiers divers et sur laquelle est écrit “à classer” ; ou bien un  tiroir étiqueté “urgent 1” et ne contenant rien (dans le tiroir “urgent 2” il y a quelques vieilles photographies, dans le tiroir “urgent 3” des cahiers neufs). Bref, je me débrouille. »
Texte © Georges Perec « Penser/classer »

Photo © dominiquecozette : chambre d’adolescente qui n’a jamais pu rien ranger. Aujourd’hui, elle est archiviste dans une grosse boîte d’assurances et il paraît qu’elle assure grave. Chez elle, c’est devenu nickel, elle a des boîtes pour tout, il y a d’abord eu les boîtes Habitat héritées de sa mère (à l’époque où Habitat était sympa et abordable), puis les boîtes Ikéa de toutes tailles et facilement réassortissables et enfin, pour changer du carton qui finit par s’écrouler, des boîtes Muji en plastique transparent. Quand vous lui demandez si elle a une aiguille, elle ouvre d’abord un placard où sont empilés de ces  grands tiroirs. Elle tire celui des « travaux manuels », elle en sort une boîte à chaussures Camper où est inscrit « couture » sur un morceau de gaffer, elle l’ouvre, sort une petite boîte translucide ou est marqué « aiguilles » et en sort plusieurs étuis à aiguilles de différentes tailles. Et tout comme ça. C’est tuant aussi, d’une certaine façon.

Pas d’accord avec toi, Philippe Djian !

« J’ai rencontré Jerome David Salinger, pour la première fois, en octobre 1965. A cette époque, je le dis à l’attention des plus jeunes, il fallait faire un effort de volonté pour ne pas se suicider. Vous n’imaginez pas comme ce pays était sombre et triste et infiniment cotoneux. N’écouez pas ceux qui vous disent le contraire. J’y étais. Nous partions en lambeaux, nous nous morfondions, nous passions des journées entières à jouer au flipper, à rêver de libération sexuelle, et rien ne frémissait à l’horizon, rien ne nous retenait de nous jeter dans la Seine »
texte © Philippe Djian in Les Inroks du 3 fév 2010 à propos de DJ Salinger.

Ce texte contredit absolument celui que j’ai écrit il y a deux jours (« pas concernée du tout, et alors ? ») où je racontais que le milieu des années 60 était justement une époque bénie. Mio aussi, j’y étais ! Le pays n’était pas sombre, on avait nos musiques de jeunes, nos fringues de jeunes, nos boums, les films de James Dean étaient sortis depuis longtemps, on se marrait au bowling, il y avait Pilote, et Playboy et Lui étaient en vente libre pour les garçons en manque de sexe, ça draguait sec au Wimpy… Peut-être Djian avait-il de l’acné, des complexes terribles ou je ne sais quoi qui l’empêchait de profiter de cette période tellement amusante… En même temps, c’est peut-être grâce à ce mal être qu’il a réussi à devenir écrivain.

Texte et dessin (Djian Nicholsonisé…) © dominiquecozette

Au s’cours, de la littérature !!! C’est du Bove…

« Quand je m’éveille, ma bouche est ouverte. Mes dents sont grasses : les brosser le soir serait mieux mais je n’en ai jamais le courage. Des larmes ont séché au coin de mes paupières. Mes épaules ne me font plus mal. Des cheveux raides couvrent mon front. De mes doigts écratés je les rejette en arrière. C’est inutile : comme les pages d’un livre neuf, ils se dressent et retombent sur mes yeux. »

© Emmanuel Bove (Mes amis) né Bobovnikoff d’un père russe qui ne travaille pas et se partage entre la mère  de ses fils et une Anglaise très bourge. Léon, le cadet et leur mère, ne cesseront de vivre aux crochets de l’écrivain. Léon, terriblement jaloux et amer se demande pourquoi Emmanuel s’est marié puisqu’il les avait, eux. A 80 ans, ce frère ingrat cherchera encore pourquoi Bove les a abandonnés (il est mort depuis belle lurette, en 45).

On fait souvent l’amalgame entre Bove et Henri Calet, de son vrai nom Raymond-Théodore Barthelmess, né le 3 mars 1904 à Paris et décédé le 14 juillet 1956. C’est lui a écrit « ne me secouez pas, je suis plein de larmes ». Voici le contexte de cette jolie citation : « C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. »

Dessin © dominiquecozette

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