Le dernier Vargas, d'urgence !

L’événement. Les fans de Fred Vargas le guettent et le fêtent, le dernier opus puisqu’il se retrouve toujours dans la liste des meilleures ventes. Et c’est mérité, c’est pas de la gnognotte, c’est toujours extrêmement original, minutieusement documenté, maladivement complexe.
Dans celui-ci, Temps glaciaires, des séries de meurtres lancent l’équipe d’Adamsberg sur deux pistes dont on se demande sans arrêt si elles ont réellement un tronc commun, à part les cadavres, ce qui n’est pas rien. Une dissension naît au sein de l’équipe, beaucoup reprochent à Adamsberg d’aller où ce n’est plus nécessaire, perte de temps, etc… alors que les morts s’accumulent sur l’autre piste.
La première, c’est l’Islande avec un énorme secret, un énorme danger, un énorme no man’s land qu’est une toute petite île assassine dont on ressort mal ou pas. La seconde, c’est la filière Robespierre, une asso qui fait revivre les assemblées révolutionnaires qui en conduiront beaucoup à l’échafaud.
Le truc très agaçant pour les enquêteurs, c’est qu’on ne sait pas les noms de tous gens qui ont participé au voyage islandais ni ceux des 700 membres du clan Robespierre. Il faudra « juste » trouver des liens.
Moi qui ne suis pas une passionnée d’histoire — c’était ma matière faible, j’en ai gardé une détestation des films en costume, c’est dire ! — je suis entrée dans cette lourde intrigue avec plaisir et curiosité. C’est vraiment extra !
Il n’y a pas plus à en dire, c’est un polar, ça démarre avec une petite vieille qui tombe dans une petite rue d’une petite ville.
(Evitez la critique de l’Express qui, connement et malgré un enthousiasme de bon aloi, dévoile un élément primordial qu’on n’apprend que vers la fin).

Temps glaciaires de Fred Vargas aux éditions Flammarion, 2015. 490 pages, 19,90 €.

Texte © dominique cozette

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter