Big Brother, un gros morceau !

Big Brother est le dernier livre de Lionel Shriver qui m’avait épatée avec Il faut qu’on parle de Kevin (le livre, pas le film). Pandora et Edison sont les enfants d’un héros d’une série américaine hyper populaire dont ils tirent eux-mêmes une forme de célébrité. Ils ont la bonne quarantaine, Pandora est mariée avec un désigner maniaque de la nutrition, psychorigide, ils vivent dans un trou du cul des USA. Edison est un beau mec, gentil, tendre avec elle, qu’elle a toujours admiré, pianiste de jazz qui a joué avec les « plus grosses pointures », qui a réussi mais a semble-t-il, quelques soucis de fric. Il vit à New-York et demande à sa soeur de le dépanner en l’acceptant chez elle quelque’un temps, jusqu’à sa sa future tournée européenne. Tête du mari.
Quand elle va le chercher à l’aéroport, elle ne le reconnaît pas : une montagne de graisse qui peut à peine se mouvoir. Et le pire va arriver, deux mois de cauchemar parmi les sucres, les graisses, les saletés hypercaloriques de toutes sortes comme savent les inventer les Américains pour engrosser leurs pairs. De plus, il casse tout, les sièges, les WC, il ne peut rien faire que bouffer et faire les courses pour ses écoeurantes recettes.
Juste avant le départ de son frère, Pandora s’aperçoit que sa tournée s’appelle la rue. La solution serait qu’elle prenne le problème à bras le corps, qu’elle fasse maigrir son frère de cent kg, et elle de dix, bref qu’elle le coache à plein temps pendant un an. Pourra-t-elle  choisir entre son mari et son frère car aucun des deux ne veut se la partager.
Très intéressant toujours les romans , les pavés, de Shriver mais cette fois, on a droit à une fin inattendue, moins bon esprit à l’américaine que ce à quoi on pouvait s’attendre.

Big Brother de Lionel Shriver aux éditions Belfond, 2014, traduit par Laurence Richard. 434 pages.

Texte © dominique cozette

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