La procréation n’est pas un droit pour les détenu(e)s et si l’adoption n’est pas formellement interdite, on imagine mal des services sociaux l’autoriser pour des personnes incarcérées. Idem pour la fécondation assistée. Reste la sexualité qui estthéoriquement interdite (sauf dans de rares prisons françaises avec lieux de rencontres). Cela n’empêche pas la procréation dans l’enceinte même de la prison, notamment lors de parloirs ou les couples s’arrangent tant bien que mal pour une étreinte brève et fertile. Ainsi sont conçus un certain nombre de bébés-parloir, d’un des partenaires incarcérés, ou des deux. Il en naîtrait au moins une centaine par an, estime l’Observatoire international des prisons.
« Que fœtus là » est une série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation, j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette